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Familles de Smyrne à la fin du 18° siècle

AVERTISSEMENT

Ce travail n’est qu’une ébauche très imparfaite de ce que pourrait être un tableau général des familles de Smyrne. La recherche est en évolution permanente, de nombreux documents doivent encore être exploités et même découverts, des rapprochements sont nécessaires, des archives familiales devraient être exhumées et exploitées.

Aujourd’hui, il n’existe aucun état du résultat des travaux effectués par les chercheurs, les historiens, les généalogistes qui s’intéressent à ce sujet.

Ayant réuni un grand nombre de renseignements généalogiques, il m’a paru qu’une esquisse de généalogie des familles de Smyrne méritait d’être tentée et, pour qu’il soit pratique, de présenter le résultat de mes recherches sous la forme d’une sorte de dictionnaire des familles, avec pour chacune un arbre généalogique et des commentaires. Ce document peut servir de guide aux chercheurs ; il leur permet des recoupements et leur fournit des pistes de travail. C’est donc plus un outil destiné à évoluer et à s’améliorer qu’une réponse au sujet étudié.

Ce dictionnaire n’est pas exhaustif car il ne comporte que les familles comportant suffisamment d’occurrences pour constituer un embryon de généalogie. Je compte le diffuser à chaque étape significative d’avancement. Ainsi, cette première partie comprend les familles dont les patronymes commencent par A B ou C.

En fait, ce premier travail pose plus de questions qu’il ne résout de problèmes. Il a pour but de provoquer des réactions, des critiques, des corrections, des compléments, des précisions, des développements et des commentaires, en incitant les chercheurs, les possesseurs d’archives privées, les généalogistes, à prendre contact pour mettre en commun les informations éparses qu’ils détiennent.


Enfin le lecteur doit être prévenu de la relative exactitude des informations de ce document. Etant donné que la fiabilité des sources mentionnées plus haut n’est pas homogène, cela est inévitable.

Le manque d’espace n’a pas permis de faire figurer les références détaillées. Je les tiens à la disposition des lecteurs.

FAMILLES ETUDIEES

Il s’agit essentiellement des familles chrétiennes étrangères ou ottomanes qui figurent dans les registres de catholicité, ce qui exclut les grecs orthodoxes et les arméniens apostoliques. Sont représentées :

•    Les familles françaises qui figurent sur les registres d’État Civil.
•    Des familles italiennes
•    Des familles anglaises et hollandaises catholiques ou protestantes.
•    Des familles allemandes ou autrichiennes catholiques ou protestantes.
•    Les familles ottomanes catholiques de toutes les communautés présentes à Smyrne : latines, grecques, alépines, persanes, anguriotes, ragusaines, hiérosolomites. Ces dénominations, utilisées dans les registres, doivent être explicitées:

Latines: il s’agit des ottomans catholiques d’origine levantine ou européenne et de rite latin. Ce sont entre autres les descendants des Croisés, des Génois, des Vénitiens, des Pisans, des Catalans, etc… Il y a également des arabes d’Égypte, de Syrie, de Palestine et des Arméniens de rite latin ou latinisés.

Grecs: il s’agit de citoyens ottomans d’Anatolie, des îles grecques ou des autres territoires – en particulier des provinces arabes – qui ne sont pas orthodoxes, mais catholiques de rite byzantin.

Alepins: on désigne ainsi les catholiques arabophones originaires des territoires syriens des régions d’Alep, de Damas et de Beyrouth. Les Maronites en font partie, mais ce sont essentiellement des melkites, c’est à dire de rite byzantin catholique.

Persans: ce sont des Arméniens catholiques originaires des territoires qui confinent avec la Perse. La majorité viennent de la province du Nakichevan, aujourd’hui en Azerbaïdjan.

Anguriotes: ce sont aussi des Arméniens catholiques mais originaires de la région d’Ankara, autrefois Angora. Avec les Persans, on les désigne parfois comme Uniates.

Ragusains: il s’agit des catholiques originaires de la région dalmate.

Hierosolomites : ce sont les catholiques de la région palestinienne (Jérusalem)

J’ai choisi d’étudier les familles présentes à Smyrne à la fin du 18ème siècle car il fallait bien se limiter dans un premier temps, et c’est à cette période qu’apparaît l’Etat Civil dans les Consulats. Les plus anciens registres de catholicité datent de cette époque également. Pour certaines familles il a été possible de remonter jusqu’au 16ème siècle et même exceptionnellement jusqu’au Croisades, mais elles sont peu nombreuses et elles ont fait l’objet d’études détaillées par ailleurs. Elles figureront dans ce dictionnaire mais seulement pour la période qui nous intéresse et pour les branches qui étaient à Smyrne.

METHODOLOGIE – PRESENTATION

Étant donné que ce dictionnaire est une ébauche destinée à évoluer, j’ai privilégié l’ouverture par rapport à la rigueur. Aussi, les hypothèses, l’intuition appuyée sur l’expérience acquise à la longue et une certaine interprétation ont leur place pour suppléer le manque de preuves irréfutables dans certains cas. Il est donc nécessaire de confirmer et vérifier les renseignements fournis dans les tableaux généalogiques avant de les adopter définitivement. D’autant que malgré tout le soin et la rigueur dont j’ai essayé de faire preuve je ne suis pas à l’abri d’erreurs de déchiffrage des documents, de coquilles ou d’erreurs de transcription, de lecture ou de copie. Enfin si la majorité des informations sont tirées d’actes et de documents fiables, les données fournies par les nombreuses personnes qui s’intéressent à la généalogie de leur famille et qui complètent les éléments en ma possession n’ont pas pu être toutes recoupées. J’ai opté pour une présentation sous forme de tableaux généalogiques avec les générations placées verticalement car ils permettent une plus grande concentration des données et la visualisation sur une seule feuille de la plupart des familles. On peut aussi y incorporer les personnages isolés de relation incertaine en les plaçant, en attente et sans lien, dans la colonne de la génération correspondante.

Les patronymes retenus sont ceux des familles établies à Smyrne pendant plusieurs générations. Les relevés portent sur les personnes qui y ont vécu. Ils ne sont donc pas exhaustifs. Y figurent cependant, quand ils sont connus, les parents de ceux qui sont venus à Smyrne même s’ils n’y sont pas nés. La source de chaque occurrence n’est pas mentionnée pour des raisons évidentes de manque de place.

Les liaisons figurent en trait plein quand elles sont fiables. Elles sont en pointillés lorsqu’elles ne sont que probables.

Les dates détaillées en jour, mois, année ont été relevées. Si l’année figure seule, c’est le plus souvent le résultat d’un calcul, par exemple à partir de l’âge au moment du décès. Les dates estimées sont entre parenthèse ou accompagnées de l’abréviation « ca. ».

Signalons enfin l’une des difficultés rencontrées avec les prénoms. Dans une même familles , plusieurs personnes appartenant à la même génération portent le même prénom et il n’est pas toujours facile de les différencier. Au moment du baptême, l’enfant reçoit souvent plusieurs prénoms, mais ce n’est pas toujours le premier qui devient le prénom usuel. Une même personne peut donc figurer deux fois sur un tableau à notre insu, jusqu’à ce que des recoupements ultérieurs permettent de l’identifier. Quand il est connu, le prénom usuel est mis en premier ou en gras.

ABREVIATIONS

°    =    Naissance
B    =    Baptême
X    =    Mariage
†    =    Décès
(†)    =    Date de l’inhumation
ca.    =    Environ (circa)
Smy.  =    Smyrne
Bbt.   =    Bournabat
Cple.  =    Constantinople

EXAMPLE

Famille APAK

Variantes: Apac, Apach, Apack, d’Apac, Apacci, Calpacci, Calpaxci

Les Apak sont des ‘anguriotes’, désignation utilisée dans les registres pour les Arméniens catholiques originaires de la région d’Angora, aujourd’hui Ankara.

Comme la plupart des membres de cette communauté, ils sont arrivés à Smyrne au milieu du dix-huitième siècle et s’assimilèrent rapidement aux autres communautés catholiques. Leurs prénoms au début sont typiquement arméniens : Bedros (Pierre), Ovannès (Jean), et les premières alliances se font avec d’autres famille anguriotes – Buykioglu, Ciprioglu, Gipsoglu – ou persanes – Missir, Mirzan, Paulaki, Barry –, mais aussi avec des familles latines françaises – Caporal, Bourlier – ou ragusaines – Summa. La plupart des Apak sont commerçants mais il y a aussi des religieux comme Don Gregorio Apak (o ca. 1793) ou des drogmans comme Paul d’Apac (né ca. 1788). Antoine Bourlier obtient en 1822 l’autorisation officielle d’épouser Régine Apak. Dans la lettre du consul de France qui accompagne la demande de dispense, celui-ci précise que le père de Régine (Bedros Apak) est un de « nos ecclésiastiques négociant arménien, attaché, comme commissionnaire en coton, à nos principales maisons de commerce ».

Plusieurs Apak obtinrent le statut de ‘protégé’ avant d’acquérir, pour la plupart par naturalisation, une nationalité occidentale.

Il y a encore des Apak à Smyrne, mais aujourd’hui les diverses branches de cette famille sont établies en France, en Italie, en Belgique et aux États-Unis.

Jacques Caporal, 2009 - jacaporal[at]wanadoo.fr


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