FAMILLE BON DE SMYRNE BON (François, Gaspar) Bon (François, Gaspar) né à Reims, le 5 Juin, 1799, de François Bon, négociant, et de Sophie Bouhon, mort à Smyrne, le Décembre, 1880. Venu à Smyrne, vers la fin de 1821, pour l’étude des langues orientales, latiniste et helléniste distingué, légiste de premier ordre, il est souvent, jusqu’à ses derniers jours, consulté dans des cas difficiles, par des avocats et les directeurs successifs de l’Ecole Evangélique, le plus important établissement universitaire grec de Turquie. Il s’adonne à l’étude du turc, du persan et de l’arabe qu’il finit par connaître à fond. Il affectionne le peuple turc pour son caractère droit et chevaleresque et ne le confond pas avec ses gouvernants dont il déplore, souvent, les méthodes et l’esprit arrière; il souhaite, pour son pays d’adoption, deux choses: facilités de communications et instruction du peuple. Sans fortune suffisante, à son départ de France, il se fit charger du soin des intérêts, dans cette échelle du Levant, de la maison PATURLE, de Paris (plus tard SEYDOUX SIBER et enfin SEYDOUX, rue Poissonnière) et de la maison BEGULE de Lyon. Ses affaires progressent, grâce à son intelligence, sa droiture, son activité et la réputation que, grâce à elles, il se crée. Il s’associe, à un moment donné, avec la maison VAN GAVER de Tunis et plus tard avec un compatriote, à Smyrne, Mr Déjean. Le nom de celui-ci, plus âgé, devant paraître en premier dans la raison sociale, celle-ci est “DEJEAN & BON & Cie” pour ne pas être DEJEAN, BON & Cie, ce qui friserait la charcuterie! Vers l’âge de 60 ans, il se retire des affaires et vit de ses rentes; à sa mort, il est propriétaire de huit maisons et deux magasins en ville, d’une maison de campagne à Coucloudja, banlieue de Smyrne, et d’une propriété plantée de figuiers à Sultan Hissar. Poète dans ses moments perdus, au lendemain des journées de Juillet 1830, il récit, au Casino Européen, aux applaudissements unanimes de l’assis... C’est aux prodiges qu’il enfante Que les français l’ont reconnu. Après la défait de 1870, il reste longtemps déprimé, il compose une pièce de vers dont le titre est “MES VOEUX” et dont le dernier couplet dit: Puissé-je vivre assez d’années, Pour voir tes nobles destinées, Au gré de mes vœux s’accomplir Pour voir, épris de ton mérite, Les peuples marcher à ta suite Vers un pacifique avenir! Quant il se retire des affaires, il s’adonne à la poésie et publie six petits volumes intitulés “MES LOISIRS A SMYRNE”. Le sixième se termine par son épitaphe: Ci-git Bon l’infatigable Qui lutta contre le sort Et maintenant qu’il est mort, Il lutte contre le diable Où le lecteur, ennuyé, L’aura, sans doute, envoyé! Ces six petits volumes se trouvent à la Bibliothèque de Rheims. Il fonde, vers 1826 en collaboration avec Alexandre Blacque le premier journal français de Smyrne. Républicain convaincu, Voltairien, Franc-maçon ayant reçu sa maîtrise à Marseille avant son départ pour Smyrne, il cesse de fréquenter les loges de la ville qui, d’après lui, ne font pas œuvre utile. Le 7 Novembre, 1829, il se marie, en première noces, à Marie PIRGHOULY, fille de Jean Pirghouly, négociant, et de Rose Pascalovich. Cinq enfants tous morts sans progéniture. Le second, Alfred Bon, né à Smyrne, le 11 Mai 1832, est mort à Athènes en Avril 1915; sa femme, Marie Platika, morte peu après lui, était la cousine germaine du fameux homme d’état grec, Charilaos Tricoupi. La femme de François Bon meurt le Décembre 1846. Environ un an après il se remarie avec la nièce de sa première femme – Adèle PIRGHOULY, fille de ... Détail curieux: Lorsque sa première femme meurt, il l’annonce à ses parents à Paris. Cette lettre de faire part, ne parvient pas à destination. Lors de son second mariage, il en fait part à ses parents qui ignoraient le décès de leur bru. Aussi, la maman de François Bon lui écrit-elle que c’est avec surprise qu’ils ont appris qu’il a pris une seconde femme; elle ajoute dépendant, qu’elles sait que la polygamie est permise en Turquie et est certaine que son fils, qu’elle connaît comme raisonnable et droit, n’a pu agir ainsi que dans de bonnes intentions! ... Onze enfants sont issus de ce second marriage: Edmond, mort à Puabla dans le 100 .. ?.. de l’imperatrice Eugenie Alfred, né le 29 Novembre, 1846 mort le 3 Mai 1848 Paul Ernest, né le 28 Décembre 1848, mort le 2 Octobre 1858 Alphonse Lucien, né le 18 Décembre 1850, mort le 4 Mai 1914 Henri Adolphe, né le 31 Juillet 1852, mort le 23 Février 1859 Gustave François, né le 14 Novembre 1835, mort le 10 Octobre 1858 Arthur Louis, né le 19 Février 1856, mort le 11 Août 1917 Pierre Raoul, né le 18 Janvier 1857, mort le 1 Décembre 1859 Ernest François (mon père), né le 10 Septembre 1859 Adolphe Marius Charles, né le 23 Février 1862, mort le 5 Mars 1897 Marie Olympe, né le 23 Novembre 1862, mort 1944 Joseph Raoul, né le27 Janvier 1868, mort le 4 Février 1868 ALPHONSE – Chirurgien-dentiste, marié à Asta von Michaelis, quatre enfants vivants: Mme Adeline Topaloff (1878) habite Detroit, U.S.A. – Sophie Sarkissian (1880) habite La Canée, Crète – Renée Caridhia habite Paris – Frédérick dit Fritz (1885) habite Paris. ARTHUR – Négociant, marié à Marie P. de Andria. Sans enfants. ERNEST – Voir à la suite. ADOLPHE – Négociant, marié à Gilda de Andria. Cinq enfants encore vivants: François (1882) demeure à Paris – Joseph (1885) Constantinople – Mme Esther de Portu (1889) Paris et Smyrne – Adolphe (1886) Paris – Hermann (1890) à Casablanca. MARIE OLYMPE – mariées le 9 Décembre 1884 à Pierre Prève, 30 ans, négociant, à La Canée. Six enfants dont quatre garçons: Raoul, Maurice, Alfred et Gustave. Deux filles: Mme Blanche Alexiou et Lucie Penthéroudhaki celle-ci à Athènes les autres à la Canée. La mort de François Bon fut un événement à Smyrne. Le convoi, interminable, comprenait des personnes de toutes les classes de la population. Le pavi ... |