Les Anciennes Familles Italiennes de Turquie - Willy Sperco

Traduction en Anglais

Parmi les Italiens qui vivent actuellement en Turquie, nombreux sont ceux dont les ancêtres partis de Gênes, de Venise et d’autres villes d’Italie, il y a plus de cinq cents ans, s’établirent d’abords à Chios, à Tinos, Syra, Rhodes, Chypre et vinrent après élire domicile à Istanbul et Izmir.

Il m’a paru intéressant de connaître l’origine, de suivre les traces de ces familles à travers certains documents que l’on peut encore trouver dans les archives des églises catholiques et des consulats.

Pour l’histoire de l’établissement de familles italiennes au Levant, de nombreux ouvrages ont été publiés. Les plus connus sont : « Storia delle Colonie Genovesi nel Mediterraneo » de Roberto Lopez, « Il Dominio Veneziano di Levante » de Bruno Dudan, « Histoire du Commerce du Levant au Moyen-Age » de W. Heyd, « Les Colonies Vénitiennes de Constantinople » à la fin du XIVème siècle, dans les « Etudes Byzantines » de Charles Diehl, les « Notes sur la Colonie Gênoise de Péra » de Jean Sauvaget, « Questions Historiques » de Fustel de Coulanges, la « Relatione della Stato della Christianità di Péra e Constantinopoli » et la « Magnifica Communita di Péra » publiés par M.C. Dalleggio-d’Alessio, « In Giro per i Mar Egeo con Vincenzo Coronelli » d’Ermanno Armao, qui fut Consul-Général d’Italie ici, en 1935 et 1936, « Il Dominio dei Giustiniani » de Giovanni Filippucci-Giustiniani, « Les Principautés Franques du Levant » de G. Schlumberger, l’ «Histoire de la Latinité de Constantinople » de M.M.A. Balin et les remarquables ouvrages de M. Philip P. Argenti : « The Expedition of the Florentines to Chios (1599) », « The Occupation of Chios by the Venetians (1694) » qui sont de très précieux recueils de documents puisés aux archives de Venise et des principaux Etats Européens. Enfin l’ « Istoria tis Chios » de Georghio Zalota, « Sur les routes d’Asie » de Gaston Deschamps.

Ces ouvrages et tant d’autres encore se trouvent aisément. Cependant pour se documenter au sujet de l’origine et des ramifications de familles italiennes établies en Turquie depuis plus de cinq cent ans il était nécessaire de se déplacer, car la majeure partie des famillles en question se trouvaient à Chios, avant de s’établir à Istanbul et à Izmir. Je décidai donc de me rendre à Chios.

Il est facile de rejoindre cette île par Le Pirée. Cependant, il existe une voie plus rapide, celle d'Izmir. De Çesme sur la côte de de l’Anatolie à Chios, la traversée peut se faire en deux heures maxima. J’affrêtai un voiller grec et au moment où je reçus la dépêche m’imformation qu’il se tenait à ma disposition à Çesme, je quittai Izmir, heureux de voir de près le berceau de tant de familles connues de apparentées.

Je ne puis résister au plaisir d’évocer les souvenirs de mon petit voyage. Je quittai en taxi la place du Konak d’Izmir à midi.

Mehmet, l’excellent chauffeur avec lequel j’avais parcouru tous les chemins du Vilayet, me promettait une route excellente et un voyage de deux heures tout au plus.

Les villas des riches négociants turcs qui habitent la banlieue du Güzel Yalı sont entournées des jardins touffus. Les uns s’étagent aux pentes de la colline, d’autres bordent le golfe et sont prolongés généralement par une petite jetée et une cabine. Ainsi les habitants heureux de Güzel Yali peuvent matin, midi et soir pêcher, prendre leurs repas et se reposer après le bain, sans quitter leur domicile.

Nous sommes bientôt hors de la ville, nous dépassons la plage d’Indjir Altı très fréquentée en été.


to top of page